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Conférence à l'ULB

24.03.2022

18h30-21h00

Climat : comment accélérer la décarbonation sans plus attendre ?

Cet événement est soutenu par l'ARES dans le cadre des Amphidurables, un cycle de conférences sur la transition proposé par les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pôle Environnement et Société, Université Libre de Bruxelles

Le respect de l’objectif de l’Accord de Paris visant à contenir l’élévation de la température moyenne à la surface de la Terre sous 1,5 ou 2°C par rapport à la période préindustrielle nécessite des efforts de décarbonation d’une ampleur sans commune mesure avec ceux déjà réalisés jusqu’à présent. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, il est par exemple nécessaire de diviser au moins par deux les émissions mondiales de dioxyde de carbone d’ici à 2030, ce qui est très différent de l’évolution actuelle de ces émissions, demeurant à la hausse. De plus, les efforts d’atténuation devront se poursuivre sur des décennies afin d’atteindre des émissions nettes nulles de dioxyde de carbone (ce que l’on désigne sous les termes de « neutralité carbone ») au niveau mondial entre 2050 (pour rester sous 1,5°C) et 2070 (pour rester sous 2°C). Des efforts considérables devront également être entrepris pour limiter les émissions des autres gaz à effet de serre.

Aujourd’hui, où en sommes-nous ? De nombreux États et entreprises ont saisi l’occasion de la COP 26 de Glasgow pour annoncer des objectifs renforcés en matière d’atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre. Certains d’entre eux ont annoncé l’atteinte de la neutralité carbone aux alentours du milieu du siècle. Or, il existe un hiatus évident entre les engagements et actions de court terme (d’ici à 2030, par exemple) et ces objectifs de long terme, ce qui questionne la crédibilité de ces derniers.

A l’occasion de la publication du 6ème Rapport d’évaluation du GIEC, cette conférence réunira plusieurs spécialistes belges et internationaux qui feront le point sur la capacité de nos sociétés à opérer les profondes transformations des systèmes énergétiques, industriels, financiers, urbains ou alimentaires qu’implique le respect de l’objectif des 1,5 ou 2°C. Nous examinerons certains des obstacles qui se dressent face aux changements technologiques, socioéconomiques, institutionnels et culturels nécessaires pour opérer ces transformations. Nous nous intéresserons particulièrement à la possibilité d’initier des changements à court terme, pour éviter les délais qui apparaissent souvent entre annonces et actes concrets.

INTERVENTIONS

  • Amy Dahan – Directrice de recherche émérite au CNRS, Centre Alexandre-Koyré, EHESS
  • François Gemenne – Chercheur qualifié du FNRS à l’ULiège et Directeur de l’Observatoire Hugo dédié à l’étude des migrations environnementales
  • Anne Houtman – Enseignante à Sciences Po Paris, précédemment Conseillère principale à la Direction générale de l’Énergie de la Commission européenne
  • Thierry Philipponnat – Directeur de la Recherche et du Plaidoyer de l’ONG Finance Watch et Président de la Commission climat et finance durable de l’Autorité des Marchés Financiers (France)
  • Vincent Van Steenberghe – Expert en politique climatique au sein du Service Changements Climatiques du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement

Introduction et présidence de la conférence par Romain Weikmans (Enseignant à l’ULB et Chercheur à l’Institut finlandais des affaires internationales).

ORGANISATION

ACCÈS

Conférence gratuite et librement accessible sur inscription préalable, tant pour les étudiant.e.s que pour des participant.e.s extérieur.e.s.

La conférence sera également retransmise en direct sur Youtube pour les inscrit.e.s.

Lieu : Campus du Solbosch, bâtiment K, amphithéâtre Henri La fontaine (S.K.1.105)

La conférence respectera les règles en vigueur en matière de prévention du Covid au moment de sa tenue.